Mission d’étude de sol G5

Quand recourir à une étude de sol G5 ?

• L’étude de sol G5 est régie par la norme NF P94-500 et elle doit être menée avec les moyens appropriés par un organisme compétent et dûment assuré (responsabilité professionnelle et décennale).
• Une étude de sol G5 consiste en un diagnostic géotechnique pouvant intervenir à tout moment.
• Elle peut être requise à différents stades d'un projet, que ce soit avant des travaux d'extension, de surélévation ou durant la durée de vie d'un bâtiment.
• Après un sinistre (fissures structurelles, affaissement…), il est courant qu’une telle étude soit réalisée afin de caractériser le sol et envisager un programme de réparation adapté aux enjeux géotechniques.

L’étude de sol G5 pour réparer une maison fissurée

Rien que pour la sécheresse 2022, il y a eu 10 arrêtés de catastrophe naturelle. Un record qui témoigne du rôle des mouvements de terrain, notamment argileux, dans l’apparition de désordres sur les maisons et immeubles.

Au delà de la sécheresse, d’autres causes géotechniques, naturelles ou accidentelles peuvent également expliquer les fissures structurelles sur les ouvrages.

L'étude de sol G5 est, dans ces circonstances, nécessaire pour identifier les causes des désordres. Elle permet, par exemple, de préciser les causes d’un tassement différentiel du sol (mouvements non uniformes du terrain).

Cette analyse consiste à examiner les caractéristiques du sol (sa nature et sa composition) ainsi que les aspects de la construction existante (comme l'état des fondations). L’étude G5 peut être complétée par une étude structure si nécessaire (avis technique sur l’état des murs porteurs par exemple).

In fine, l'étude de sol G5 permet d’élaborer la meilleure stratégie de réparation en fonction des résultats du diagnostic. Elle précise, par exemple, si le sol est compatible avec le procédé de résine expansive. Elle apporte des informations sur certains choix techniques de réparation comme les travaux traditionnels de reprise en sous oeuvre ou les micropieux.

L’étude de sol G5 en contexte de catastrophe naturelle sécheresse

L’étude de sol est généralement utile dans le cadre d’un sinistre sécheresse (catastrophe naturelle).

Elle permet de confirmer que la sécheresse est bien une cause déterminante des désordres. L’expert d’assurance réalise un examen visuel du bâtiment et des désordres. L’étude G5 est souvent sollicitée par l’expert d’assurance pour confirmer son hypothèse.

Il est courant que les sinistrés et experts d’assurance soient en désaccord sur la cause des désordres. Les sinistrés ont alors la possibilité de se faire accompagner par leur propre expert bâtiment indépendant. L’étude de sol G5 est peut aussi être demandée dans ce contexte pour valider ou invalider les hypothèses techniques.

Pour éviter tout conflit d’intérêt, il est souvent opportun de choisir un bureau d’étude 100% indépendant que ce soit des assureurs ou des entreprises spécialisées dans la réparation des ouvrages fissurés.

En présence d’un sinistre sécheresse, des travaux de consolidation des sols et fondations sont souvent réalisés. Pour identifier les choix techniques et préciser les enjeux financiers, l’étude de sol G5 précise certains paramètres. Ils entrent en compte dans le chiffrage des réparations et donc dans la négociation du montant de l’indemnisation.

L’étude de sol G5 en présence de cavités souterraines

L’étude de sol G5 cible des risques géotechniques spécifiques et répond à des objectifs définis, tels que la vérification des caractéristiques du sol sur un terrain à risque. Elle peut concerner la présence éventuelle de cavités souterraines.

En Ile de France, ce type d’étude est courant. Paris a fourni à ses habitants des matériaux essentiels tels que le calcaire grossier pour la pierre de taille, le gypse pour le plâtre, l'argile pour les tuiles et les graviers. On distingue deux types de carrières : à ciel ouvert et souterraines.

Le remblaiement des carrières à ciel ouvert présente des risques pour la stabilité des constructions anciennes et constitue un support instable pour les nouvelles constructions. Quant aux carrières souterraines, elles sont sujettes à des risques d'éboulements significatifs dus à des processus d'érosion complexes, entraînant la formation de fontis en surface.

Les études de sol sont souvent nécessaires pour diagnostiquer la présence de fontis (mission géotechnique G5). Ce type d’étude peut être demandée par l’Inspection Générale des Carrières (I.G.C.) pour des projets de construction, surélévation ou extensions.